Au mois de juillet 1621, à Château-Thierry, Jean de la Fontaine ouvre pour la première fois les yeux. Son père, un maître des eaux et forêts (que l’on qualifiera plus tard d' »ingénieur ») et sa mère ne savent pas encore qu’ils viennent de donner naissance à un écrivain dont on parlera encore 400 ans après.
Mariage, barreau et Nicolas Fouquet
Faisons un bond de 20 ans en avant. On retrouve Jean de la Fontaine à l’Oratoire de Paris. Fou de lecture, il passe son temps à lire autre chose que ce que lui conseille ses professeurs. Finalement, il quitte l’école au bout de 18 mois.
I l se marie en 1647 avec Marie Héricart. De cette union nait un enfant 6 ans plus tard en 1653. Entretemps, Jean de la Fontaine travaille son droit dans le but de devenir avocat. En 1649, c’est chose faite. Il peut plaider. Mais ce n’est pas vers les tribunaux que se dirigent ses pas.
En 1652, à la mort de son père, il reprend son office aux Eaux et Forêts. Ses journées passées dans la nature le rapproche des animaux qu’il voit tous les jours. Parallèlement, il commence timidement à écrire. A Paris, il commence à fréquenter les littéraires du moment. Il se retrouve membre de « La Table Ronde », une amicale littéraire.
Ses écrits en vers prennent forme. En 1654, il publie « L’Eunuque » une comédie. En 1659, une autre comédie, « Clymène ». Mais c’est un poème qui lui attirera les bonnes grâces d’un homme important. Nicolas Fouquet, alors Ministre des Finances, tombe sous le charme d’un poème de Jean de la Fontaine, « Adonis ».
P our témoigner de son admiration, il offre à Jean de la Fontaine une pension poétique. Mais bientôt Fouquet va perdre son poste.
Mêlé à des détournements d’argent, il est emprisonné à vie. Son remplaçant, Colbert, ne témoigne d’aucune affinité avec de la Fontaine. Ce dernier, privé de soutien, se retire dans le Limousin.
Retour à Paris, fables et académie française
La biographie de Jean de la Fontaine continue avec un retour vers Paris en 1664. Jean de la Fontaine va se faire de nouveaux amis aux noms prestigieux. Molière, Boileau et Racine.
Pendant 10 ans, il va écrire des petites fables érotiques sous le chaperon de la Duchesse de Bouillon qui l’a pris sous son aile. En 1668, il se base sur des textes d’Esope, de Phèdre et d’Epicure pour produire ses premières fables.
Celles-ci mettent en scène des animaux incarnant toutes les classes de la société humaine. Ces fables se veulent populaires et sont destinées à amuser l’auditoire. Ainsi, il passe de salons de lecture en salons de lecture chez les dames de la haute société (la Duchesse d’Orléans, Mme de la Sablière…).
20 ans après son retour à Paris, Jean de la Fontaine est pressenti pour entrer à l’Académie Française.
Il postule avec Boileau et les deux écrivains font leur entrée dans le saint des saints en avril 1684. Afin de se faire accepter par ses pairs, qu’il a brocardé à plusieurs reprises dans ses fables, Jean de la Fontaine est obligé de renier ses anciens écrits.
Toutefois, un an avant sa disparition, en 1694, il publie le 12ème tome de ses fables.
Il disparait en 1695.